mercredi 28 décembre 2016

L'enfant qui se laissait mourir

L'enfant qui se laissait mourir







Auteur: Othilie Bailly
Nombre de pages: 125
Format: Papier
Maison d'éditions: J'ai lu
Date de parution: 15 mars 2011
Prix: 3€70






Résumé

"Je ne veux pas manger, je ne veux pas me lever. Je veux rester dans mon lit, dans mon sommeil. Mamie me torture avec ses "il faut". Je ne veux pas sortir de ma chambre. C'est Pa qui l'a faite pour moi. Je veux y rester."

Alice a quinze ans. Elle est anorexique et semble désormais aussi déterminée à se détruire qu'elle l'était à croquer la vie. À la source, un drame intime: la découverte d'un secret que son père adoré cachait au fond d'un tiroir. Un jour maudit où presque par hasard, Alice trouve une lettre explicite que sa mère avait écrite après avoir quitté le foyer familial. Plongée en plein chaos, c'est toute sa vie qui bascule alors. Et le destin s'en mêle davantage en frappant ceux qui l'entourent. Pour elle, plus rien ne sera jamais comme avant.




Extrait


[...]



Pourquoi Ma n'écrit-elle pas si elle ne peut pas téléphoner? Je voudrais bien savoir...Mamie...
"Si un robinet débite dix litres d'eau en..."
Oh! un voilier. Pourvu que cet été Pa sorte le bateau... J'aime tellement... On ira à Cabrera...
o Tu n'auras jamais fini tes devoirs si tu regardes le merbau au lieu de travailler. Ton papa ne sera pas content quand il rentrera!
o Dis, Carmencita, combien de temps tu mets pour remplir un litre d'eau au robinet?
o Hé! est-ce que je sais moi. Elle rit, elle rit toujours, Carmencita. Sinon elle chante.
o Et puis ce n'est pas comme ça que fait un problème. Tu sais, j'ai été à l'école, moi aussi. Ta maman n'est pas là et tu en profites pour t'amuser
au lieu d'apprendre tes leçons et de faire tes devoirs. Je le dirai à Don Alain, quand il rentrera. 

                                                                              [...] 

                                                 Avis

Dès le début, j'ai eu du mal avec les dialogues en anglais non traduit, je trouve cela dommage. Ce livre commence très fort avec cette gifle non méritée à cet enfant. La mère ne supportant pas la solitude de ce déménagement, cette nouvelle vie s'en prend ouvertement à celle-ci. Les personnages d'Alice et de son père sont très attachants. En revanche, j'ai beaucoup de mal avec le personnage de la mère. Je n'accepte pas que l'on puisse se défouler sur un enfant sous prétexte qu'on souffre, Alice n'a rien demandé, c'est ses parents ou du moins son père qui a décidé de sa venue dans ce monde. On peut voir que le papa utilise le mensonge pour cacher quelque chose à sa fille de 8 ans. Je n'approuve pas vraiment, à 8 ans les enfants comprennent beaucoup de choses si on leur explique avec leurs mots à eux ou avec des mots simples. Je trouve vraiment dommage d'utiliser le mensonge, même si c'est pour protéger son enfant cela n'apporte jamais rien de bon. On peut également voir que le mensonge est dangereux, car l'enfant va imaginer des choses atroces comme la mort d'un proche, ce n'est pas vraiment l'aider que de lui mentir. Un livre plein de sentiment, l'amour d'un père à sa famille, la tristesse et la détresse de cette enfant. Je me suis totalement attachée au personnage d'Alice, si adorable, pleine de vie. Elle est à la fois innocente et naïve puis soudain mature et adulte du haut de ses 8 ans. Je pense qu'il aurait fallu également une traduction pour les mots en espagnol. On apprend quelques coutumes des personnes qui résident sur l'île de Majorque, j'aime beaucoup ce côté découverte de l'île offerte au
lecteur. J'aime beaucoup le personnage de la mamie qui est en quelque sorte l'ange gardien d'Alice et de son papa. À travers les mots on peut sentir quelque chose de doux, serein et protecteur. Ce livre a un petit côté choquant avec cette lettre découverte. Comment une mère peut regretter d'avoir mis un enfant au monde? Comment peut-on en vouloir à quelqu'un de l'avoir empêché d'avorter? Étant maman, je ne comprends pas du tout, un enfant est le plus beau cadeau, enfin c'est mon avis. Suite à un évènement tragique, le titre du livre prend tout son sens. Après tout, comment réagiriez-vous si vous perdiez un être très cher à votre coeur? C'est une longue descente aux enfers aussi bien pour Alice qui peu à peu se transforme en zombie qu'aux personnes qui l'aiment énormément et qui tiennent à elle comme sa mamie ou encore Carmencita. Je suis réellement choquée par le comportement de la mère d'Alice de la haine et de la jalousie qu'elle lui lance à la figure. Comment une mère ne peut aimer son enfant? La chair de sa chair, ce petit bout qui a grandit dans son ventre. Ce livre traite ouvertement de l'anorexie à quel point il est très simple d'y plonger, mais aussi la grande difficulté qu'il peut y avoir à en sortir, quand on arrive à en sortir, comme Alice, certains sont obligés d'être hospitalisé. Une fin très émouvante qui fera verser une larme à n'importe quel lecteur. Un livre qui nous apporte plein de connaissance culturelle et médicale. Qui nous fait passer par plusieurs émotions. On peut ressentir la tristesse d'Alice, sa colère, sa haine ainsi que son dégoût pour la vie depuis cet accident. J'ai moi-même ressenti une certaine colère contre sa mère Sylvie.

Note 
7,5/10. Un livre plein de tristesse

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